Les différentes techniques utilisées en chirurgie des hémorroïdes
Selon les experts, il existe trois types de traitements qui permettent de lutter contre les hémorroïdes. Le remède médical consiste à adopter un régime bien strict, prescrit par le médecin, afin de faciliter le transit et éviter la constipation. La méthode qui utilise des instruments vise à arrêter définitivement l’évolution des crises hémorroïdaires. Le traitement chirurgical se déroule sous anesthésie générale en clinique.
L’hémorroïdectomie classique
Cette intervention chirurgicale est appliquée lorsque les deux traitements précédents ont échoué. Par définition, l’hémorroïdectomie est une technique qui permet d’éliminer complètement toutes les structures hémorroïdaires présentes dans la zone anale.
À l’aide d’un bistouri, le chirurgien effectue des incisions autour de l’anus avant d’enlever les trois paquets hémorroïdaires. Le patient sera sous anesthésie générale et l’opération dure entre une demi-heure à une heure environ. Le malade sera hospitalisé trois jours d’affilée, cela dépend des complications.
Cette opération coûte assez cher dont les frais dépendent des cliniques en question. Au minimum, vous devez réserver 350 euros. La personne sera en convalescence pendant un mois.
Les douleurs sont souvent insupportables, après l’intervention, en particulier lors de la selle. Heureusement, des soins comme les bains de siège, antalgiques et traitements laxatifs seront administrés au patient afin de faciliter la cicatrisation.
Effets secondaires de l’hémorroïdectomie classique
Durant les deux ou trois semaines qui suivent l’opération, un risque d’hémorragie ou d’écoulement spontané de sang peut surgir. Dans certains cas, la plaie peut s’infecter par des bactéries. L’apparition de fécalome est un symptôme qui apparaît sous forme de fausses diarrhées ou de rétention de l’urine.
Cette manifestation est plus fréquente chez les hommes. Au bout de 7 semaines, des fissures anales peuvent se manifester. Elles doivent être impérativement soignées pour ne pas entrainer d’autres complications.
Par ailleurs, certaines personnes peuvent avoir un rétrécissement anal et des troubles de la continence. L’individu en question n’arrive pas à retenir les matières ou les gaz ou il a du mal à les évacuer. Pour éviter ses difficultés, un suivi post-opératoire est obligatoire afin de contrôler la cicatrisation.
La technique Longo ou l’hémorroïdopexie
Cette intervention a été découverte par un italien dénommé M.Longo en 1997. Ce principe très utilisé permet de diminuer le temps de convalescence, de minimiser la fréquence des complications hémorragiques ainsi que les douleurs post-opératoires. Cette technique traite principalement les deux éléments des hémorroïdes à savoir la congestion et le prolapsus.
Techniquement parlant, le chirurgien place une agrafe en forme de cercle au niveau de la muqueuse rectale. Cela permet d’empêcher que les hémorroïdes sortent à l’extérieur. Contrairement à l’hémorroïdectomie classique, l’opération ne dure qu’une quinzaine de minutes avec une anesthésie locale. Après un mois, l’agrafe se détache automatiquement.
Les avantages de l’intervention de Longo sont : cicatrisation rapide et modération des douleurs étant donné que la plaie se trouve au niveau du rectum. De plus, la physiologie anale est entièrement préservée. La personne sera en convalescence qu’une quinzaine de jours.
Cependant, si l’hémorroïde est accompagnée de fissures ou de marisques importantes, cette technique n’est pas du tout conseillée. Les risques de récidives sont également plus importants que la méthode classique.